Procès Jubillar : « Nous voulions juste démontrer que de fausses informations ont été divulguées ».

Le matin, un témoin attendu : Dominique Alzéari, ex-procureur de Toulouse.
Procès Jubillar : »Nous voulions juste démonter que de fausses informations ont été divulguées »
©Photo Stéphanie Leborne

Le procès de Cédric Jubillar entre dans une phase décisive. Ce lundi 29 septembre, devant la cour d’assises du Tarn, l’homme de 38 ans, peintre-plaquiste, poursuit sa ligne de défense : il nie, encore et toujours, avoir tué sa femme Delphine.

Le témoignage attendu de Dominique Alzéari

Le matin, un témoin attendu : Dominique Alzéari, ex-procureur de Toulouse. Ses mots, lors d’une conférence de presse en 2021, sont restés dans les mémoires. La défense affirme qu’il a « crucifié » Cédric Jubillar sur la place publique. À la barre, Maître Decaunes interroge Dominique Alzéari.

L’avocat suggère que sa citation comme témoin relève du « spectacle ».
L’ancien procureur de Toulouse réplique aussitôt : il dit espérer ne pas devenir « une victime dans le procès du procès », et dénonce « un procès d’intention, voire une vindicte ». Et aux avocats de la défense de déclarer à l’issue de la journée :

« Nous voulions juste démonter que par cette conférence de presse, de fausses infirmations ont été divulguées, colportées », a notamment justifié Me Alexandre Martin. « Rien à voir avec le fait de faire le procès d’un procureur de la République ».

Les données techniques sur le téléphone de Delphine

L’audience a repris avec l’intervention de Jean Arnaud Causse, ingénieur informatique spécialisé dans la data. Son témoignage, très technique, s’est essentiellement résumé à un point : le téléphone de Delphine a très peu bougé dans la soirée du 15 décembre. Il a été localisé à Cagnac-les-Mines et est resté dans la maison jusqu’à 23h58, avant de se retrouver dans ce que l’expert a qualifié de « zone F ».

Me Emmanuelle Franck, avocate de la défense, a alors souligné l’étendue de cette zone : « Elle couvre 515.000 m², soit l’équivalent de 74 terrains de football de dimension internationale, d’après mes calculs. » Ce à quoi l’expert a acquiescé : « C’est certainement exact. »

La suite du procès

Ainsi, près de cinq ans après, le mystère reste entier. Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans, mère de deux enfants, s’est évanouie à Cagnac-les-Mines. Depuis, aucune trace. Aujourd’hui, son mari joue sa liberté. Chaque témoignage pèse lourd. Chaque détail peut faire basculer le procès.

Demain, la cour entendra dans la matinée la famille de Delphine, ainsi que l’administratrice ad hoc de ses enfants Louis et Alyah.

Partager cet article
Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
FREUDIANA
En direct

ERIC WOOLFSON et ALAN PARSONS PROJECT

FREUDIANA