La journée de mobilisation du 18 septembre a pris une ampleur particulière en Ariège. À Foix, l’intersyndicale revendique jusqu’à 8 000 participants, tandis que la préfecture annonce un chiffre bien moindre, 1 800 personnes.
Revendications multiples et ambiance tendue
Sur la place publique, les slogans se sont succédé pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites, la revalorisation du SMIC, un renforcement des moyens dans les hôpitaux et les services publics, mais aussi la lutte contre les discriminations.
« Nous sommes rassemblés ici à l’Ariège, comme partout en France. […] Trop, c’est trop », a martelé un représentant de Force Ouvrière, ovationné par une partie du cortège.
La prise de parole de la CFDT a en revanche déclenché de vives réactions : le syndicat a été hué, et qualifié de « traîtres » par certains manifestants.
Blocus et actions en série dès l’aube
La mobilisation ne s’est pas limitée à Foix. Dès le matin, 150 personnes à Saint-Girons ont occupé plusieurs ronds-points stratégiques, dont celui de la station-service Defa et du Carrefour Market, contraint de fermer temporairement.
À Tarascon-sur-Ariège, une opération escargot a rassemblé une trentaine de militants sur la RN20 en direction de l’Andorre, entre 9h et 11h. Des tracts ont été distribués aux automobilistes, avant une dispersion dans le calme.
Une colère sociale qui persiste
De nombreux participants soulignent un climat de ras-le-bol face aux inégalités et au manque de moyens publics.
« Quand on voit l’état des services publics, les inégalités, la manière dont les richesses sont distribuées, on finit par en avoir assez », témoigne Rico, présent à Tarascon-sur-Ariège. « C’est important de rester mobilisés, car ces problèmes concernent tout le monde, toutes les générations. »
Une démonstration de force à relativiser
Si le chiffre de la participation reste discuté, l’Ariège a connu l’une de ses plus fortes journées de mobilisation sociale de ces derniers mois. Les cortèges, globalement pacifiques, illustrent une contestation qui continue de s’ancrer localement, dans la continuité des mouvements sociaux nationaux.
