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Mobilisation du 18 septembre : en Ariège, les pharmaciens sont dans la rue.

Ce jeudi 18 septembre, une large intersyndicale (CFDT, CGT, FO, UNSA, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires) a appelé à une journée nationale de grève et de manifestations. En ligne de mire : le projet de budget 2026, qualifié par les syndicats de “brutalité sans précédent”. Le mouvement a aussi rallié d’autres acteurs : les pharmaciens, nombreux à défiler dès ce jeudi matin sur les allées de Villote à Foix, ainsi que des collectifs de citoyens mobilisés sur plusieurs ronds-points de Tarascon-sur-Ariège pour distribuer des tracts. Focus

« Au final, ce sont toujours les patients qui trinquent », Stéphane Mas co président des pharmaciens de l’Ariège

Ce jeudi matin, dès 10 heures, une centaine de pharmaciens se sont mobilisés pour faire entendre leur voix. En tête de cortège, Stéphane Mas, coprésident du syndicat des pharmaciens de l’Ariège, a pris la parole pour dénoncer une situation jugée de plus en plus préoccupante à cause notamment de la pénurie de médicaments liée à la baisse continue des prix.

« Depuis des années, la France pratique les prix de médicaments les plus bas d’Europe, explique-t-il. Cette politique entraîne déjà de nombreuses pénuries, et celles-ci ne cessent d’augmenter. » Selon lui, la situation s’est encore aggravée avec la décision du précédent gouvernement : « le 4 août dernier, un arrêté préfectoral a imposé de nouvelles baisses de tarifs, fragilisant encore davantage les pharmacies sur le plan économique. ».

Pour Stéphane Mas, les conséquences sont claires : « Au final, ce sont toujours les patients qui trinquent. Peu de gens le savent, mais le Comité économique des produits de santé se réunit justement aujourd’hui pour décider d’une nouvelle baisse de prix, cette fois de plus de 240 millions d’euros sur 53 médicaments. Cela ne fera qu’aggraver les pénuries. »

Photo Stéphanie Leborne

Face à cette perspective, le représentant des pharmaciens s’inquiète : « Jusqu’où irons-nous ? Comment continuer à soigner correctement les patients dans ces conditions ? À force de tirer les prix vers le bas, la situation devient intenable pour les officines. »

Il rappelle enfin que le secteur emploie environ 140 000 personnes en France. Et d’ajouter : « Que va-t-il se passer ? Faudra-t-il licencier une ou deux personnes par pharmacie ? Ce serait catastrophique. »

Photo Stéphanie Leborne

Pour Stéphane Mas, l’impact est déjà tangible : « Il y a quelques années, l’Ariège comptait environ soixante pharmacies. Aujourd’hui, il n’en reste plus que quarante-sept. Le nouveau premier ministre parle de proximité médicale, de six mille structures France Santé, mais à quoi serviront les ordonnances si les patients n’ont plus de pharmacie pour se fournir ? Après les déserts médicaux, on crée des déserts pharmaceutiques. ».


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