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Après une courte accalmie, le mouvement « Bloquons tout » reste actif à Foix, en Ariège. En milieu de matinée, les forces de l’ordre sont intervenues pour repousser les manifestants qui occupaient la RN20, au sud de la ville. L’axe a été la cible de jets de projectiles. Le tunnel de Foix, d’abord fermé, a finalement rouvert, mais la circulation reste fortement perturbée, précise Delphine Lemaire, sous-préfète et directrice de cabinet du préfet de l’Ariège.

« On est là parce que ça ne peut plus durer, les pauvres sont dehors ! »
« On est là parce que ça ne peut plus durer », lancent deux manifestantes. Elles ajoutent aussitôt : « On est 200 ici à Foix, et nous sommes autant à Gabriela à Pamiers, à Saint Girons , et je pense qu’ à Toulouse il y a deux fois plus de monde. Pourquoi en est là ? Si ce n’était pas si grave, on pourrait dire que c’est ubuesque ou carnavalesque, mais là ce n’est pas possible, on est là parce que ça ne peux plus durer, les pauvres sortent dehors ! »

Elles poursuivent, déterminées : « c’est le système sociaux économique politique dans lequel on est qui disfonctionne, donc c’est ça qu’il faut changer, c’est à dire, aller vers plus d’égalité sociale et économique, maintenir des services publics de qualité, enfin bon, on connait toutes les rengaines qu’on répète depuis des années et des années, et c’est pour ça qu’on est là. »
Puis elles insistent sur un point qu’elles jugent essentiel : « Ce qui ne nous a pas échappés, c’est très important de le dire, c’est que c’est un ancien ministre des armées qui a été nommé premier ministre, que Retailleau à l’intérieur est un mec d’extrême droite, et tout le monde le sait, Darmanin à la justice , on est bien d’accord que c’est un gouvernement d’extrême droite. »
« Les violences sur les forces de l’ordre sont inacceptables »

Sur place, les profils sont divers : bien qu’aucun parti politique ne se soit clairement positionné, la préfecture signale la présence de la CGT, de la Confédération paysanne et de groupes d’ultra-gauche. Pour Delphine Lemaire, sous-préfète et directrice de cabinet du préfet de l’Ariège, les heurts de la matinée et les violences envers les forces de l’ordre sont inacceptables : « Plusieurs points de rassemblement ont été identifiés, explique t’elle, à Pamiers, à Gabriela, où se trouvent notamment des militants de la CGT et des groupes d’ultra-gauche, mais aussi à Foix et à Saint-Girons. On estime entre 400 et 440 manifestants sur l’ensemble du département. Des heurts ont éclaté ce matin à Foix, notamment sur la RN20. Nous condamnons fermement les violences que les forces de l’ordre ont subi ce matin, ce n’est pas acceptable. Aussi, il y a eu des tensions avec certains automobilistes en ville, puisque les manifestants traversaient n’importe ou. Des pierres ont été lancés sur la voie rapide. Aussi, tant que des projectiles seront lancés sur la RN20, les forces de l’ordre seront mobilisés »
Une matinée sous tension

À Foix, plusieurs points stratégiques ont été occupés, comme devant le McDonald’s, où des manifestants ont déversé plusieurs kilos de vêtements. Côté forces de l’ordre, un cordon d’une quinzaine d’agents a d’abord été mis en place, puis renforcé au fil de la matinée. Au total, une cinquantaine de gendarmes, Policiers, CRS sont sur le terrain à Foix.
Situation en cours

En fin de matinée, une centaine de personnes se sont rassemblées vers le rond point en contre bas du tunnel de Foix. Vers 13h30, la situation restait relativement calme, même si les deux camps demeuraient mobilisés. Le tunnel de Foix a rouvert, et la circulation est à nouveau fluide. Le cortège devrait reprendre cet après-midi. Une assemblée générale est prévue ce soir à 18 heures sur les allées de Villotte, à Foix.