Qui intervient quand vous appelez le 15 ou le 18 ? Une convention pour clarifier les rôles de chacun en Ariège.
Le SDIS de l’Ariège, le SAMU et les ambulanciers privés ont signé une convention inédite. Objectif : une répartition plus claire et efficace des missions.
Pour améliorer la gestion des urgences et réduire les interventions non prioritaires des pompiers, le SDIS de l’Ariège, le SAMU et les ambulanciers privés ont signé une convention inédite. Objectif : une répartition plus claire et efficace des missions.
Mieux répartir les missions de chacun : tel est l’objectif de la convention tripartite signée ce jeudi 24 juillet entre le SDIS de l’Ariège, le SAMU et les transports sanitaires privés. Cette convention s’inscrit dans le cadre de la loi Matras, qui vise à mieux encadrer les interventions des services d’incendie et de secours (SIS) en cas de carence ambulancière, en clarifiant les rôles respectifs des différents acteurs de la sécurité civile à l’échelle départementale et territoriale.
Photo Stéphanie Leborne
Une réorganisation devenait nécessaire, comme l’a souligné Julien Marion, directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises, présent pour l’occasion.
« Cette convention a pour vocation d’apporter la réponse la plus adaptée aux besoins du territoire de l’Ariège en matière d’urgence pré-hospitalière. C’est une démarche partenariale exemplaire, qui permet à chacun de se recentrer sur son cœur de métier. Grâce à elle, le nombre de missions effectuées par les sapeurs-pompiers pour pallier les carences ambulancières a fortement diminué. C’est une véritable démarche gagnant-gagnant, et je tiens à saluer l’implication de tous les acteurs qui ont permis la mise en œuvre de cette convention, qui, selon moi, constitue un modèle à l’échelle nationale. »
700 carences ambulancières en plus en un an pour le SAMU et les ambulanciers privés
Déployée depuis un an, cette nouvelle organisation, qui consiste à mobiliser davantage le SAMU et les ambulanciers privés, commence déjà à porter ses fruits, explique le colonel Olivier Blanco, directeur du SDIS de l’Ariège.
« Il y a trois ans, nous enregistrions environ 1 000 carences ambulancières par an. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 300, ce qui est bien plus acceptable. Les 700 autres interventions ont été prises en charge par des ambulanciers privés », précise le directeur du SDIS de l’Ariège.
La répartition des missions est désormais plus fluide, ce qui permet au SDIS d’améliorer l’efficacité de sa réponse opérationnelle. Les usagers doivent cependant s’adapter à ce nouveau fonctionnement : lorsqu’ils composent le 15 ou le 18, ce ne sont plus systématiquement les pompiers qui interviennent, mais parfois une ambulance privée, selon la nature et la gravité de la situation.
