« On ponctionne les retraités, on fragilise les travailleurs »: 1 100 manifestants rassemblés en Ariège ce 1er mai

Photo CGT ariège

Ce mercredi 1er mai, la fête du Travail a rassemblé les foules dans toutes les grandes villes de France. A Foix en Ariège, plus de 1 100 manifestants ont défilé dans les rues, répondant à l’appel de l’intersyndicale composée de la CGT, la FSU, Solidaires et la Confédération paysanne. Un cortège dense et déterminé, où se mêlaient salariés du public et du privé, enseignants, agriculteurs, retraités, étudiants et militants associatifs, tous réunis pour défendre les droits sociaux, exprimer leur colère face aux inégalités et réaffirmer leur engagement pour la justice sociale. « Une très belle manifestation, forte de 1 100 manifestants « , a salué Sophie Vieira, la secrétaire départementale de la CGT, nouvellement élue en novembre dernier, interviewée par Pyrénées FM.

Des revendications toujours d’actualité : salaires, retraites, pouvoir d’achat

Dans un contexte d’inflation persistante et de politiques sociales contestées, les manifestants ont réaffirmé leurs revendications économiques et sociales. La réforme des retraites, toujours rejetée par une grande partie des syndicats et de la population, reste au cœur des préoccupations :

« La CGT fête ses 130 ans cette année, et elle continue de combattre toutes les régressions sociales, comme cette réforme des retraites qui n’est pas enterrée, lance Sophie Vieira, une journée d’action interprofessionnelle nationale est d’ailleurs prévue le 5 juin. En Ariège, nous porterons cette journée avec force, car la colère gronde. Chez ceux qui se lèvent tôt, chez les retraités, chez les privés d’emploi, cette colère est bien réelle. »

Parmi les actions phares, la revalorisation des salaires est pour la CGT une action à prioriser  pour sortir de la précarisation du travail et garder nos travailleurs sur le territoire.

« Nos jeunes qui quittent le pays, ce sont les effets collatéraux de cette politique: on ponctionne les retraités, on fragilise les travailleurs. Notre objectif, ce n’est pas que nos jeunes et nos travailleurs quittent la France, mais qu’ils puissent se réapproprier un travail digne, avec un salaire décent(…). Le coût de la vie ne cesse d’augmenter, mais pas les salaires. On demande aux classes moyennes de se serrer la ceinture pendant que le capital continue de capter l’essentiel des richesses produites par les travailleurs. Une richesse qui file droit dans les caisses des multinationales. »

Autre secteur largement représenté dans le cortège : la fonction publique, particulièrement affectée par le gel des salaires et les restrictions budgétaires.

« Cela fait plus de 12 ans que les salaires sont gelés dans la fonction publique, reprend la représentante syndicale. Depuis des décennies, les politiques nationales s’attaquent à la masse salariale. Aujourd’hui, nos collectivités locales subissent de plein fouet cette politique, qui donne l’impression de ne plus se soucier des territoires et de ceux qui y travaillent. »

Par ailleurs, la tonalité de la journée n’était pas uniquement locale ou nationale, le champ des luttes, liait des revendications sociales françaises et  des solidarité internationale.

« La CGT apporte aussi son soutien à tous les peuples qui souffrent. Je n’ai pas cité tous les peuples, mais je pense à la Palestine, aux peuples Libanais, Cubains, à tous ceux qui luttent pour les libertés, la solidarité et la justice sociale. », a déclaré Sophie Vieira.

« Un camarade CGT violemment agressé par un groupuscule d’extrême droite »

La secrétaire de la CGT a également dénoncé la progression de l’extrême droite, non seulement dans les urnes, mais aussi dans les rues :

« Les luttes contre toutes les formes de racisme sont essentielles. Partout, le poison divise, l’extrême droite progresse. Nous apportons aujourd’hui tout notre soutien à nos camarades du Tarn. L’un d’entre eux a été violemment agressé par un groupuscule d’extrême droite, par arme, alors qu’il était simplement attablé à une terrasse de café un vendredi soir. »

Une nouvelle journée d’action est donc prévue le 5 juin prochain.