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Accident sur la ligne de TGV Figuères-Perpignan : un exercice réuni plus de 200 pompiers

today27 mars 2025 à 7h31

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Comme tous les ans, un exercice de simulation d’un déraillement de train a eu lieu dans le tunnel du Perthus reliant la France et l’Espagne dans la nuit du 24 au 25 mars. Le but est simple, appliquer les nouvelles procédures prévues par le plan de secours binational du TGV. C’est sur la ligne Figuères-Perpignan que la coordination des deux pays a été mise à l’épreuve avec un scénario impliquant de nombreuses victimes. Comment se déroule un exercice d’une telle envergure ?

Les bombers espagnols en action lors de l’exercice de simulation de déraillement du TGV Figuères-Perpignan
Crédits : @sdis66

Le train à grande vitesse (TGV) en provenance de Figuères (Espagne) et à destination de Perpignan a déraillé dans la nuit du 24 au 25 mars alors qu’il transportait 50 passagers. C’est en tout cas le scénario imaginé par les autorités françaises et espagnoles. Une simulation d’accident a été organisé sur la portion espagnole du tunnel du Perthus, activant ainsi le plan de secours binational. Le but ? Tester ce plan et l’organisation de la réponse de la sécurité civile. 

C’est alors une pièce de théâtre grandeur nature qui a eu lieu, avec un casting de 300 personnes. Pendant quatre heures, 220 policiers ont travaillé ensemble pour sauver les 50 passagers et s’occuper des 15 membres des familles des victimes. Une parade de 79 véhicules, autant français qu’espagnols, étaient sur place, dont des ambulances nécessaires pour prendre en charge les victimes. 

Un test en conditions réelles

Une simulation complète avec un bilan réaliste. 26 personnes ont pu se déplacer à pied, dont 14 personnes indemnes et 12 légèrement blessées. Une navette sur rail était prévue pour transporter les 12 personnes présentant des blessures de gravité moyenne et sept blessés graves ont été portés vers les ambulances sur civières. L’évacuation, le transfert des blessés et l’accueil des familles étaient réunis en un seul et même endroit : une salle du centre sportif de la Jonquera. 

L’exercice incluait également des décès, au nombre de cinq. Une opération d’investigation a alors été mené par la police judiciaire et les équipes médico-légales espagnoles. Ils ont procédé à l’identification des personnes décédées avant de faire le lien entre les familles des victimes et les psychologues, présents à la salle d’accueil. Ce genre d’exercice est organisé tous les ans et la direction des opérations est alternativement assurée par les autorités françaises ou espagnoles.

Tester la coopération franco-espagnole

L’accident ayant eu lieu de l’autre côté de la frontière, c’est le délégué du gouvernement espagnol en catalogne, Carlos Prieto, qui a pris la direction des opérations de secours, assisté par le Commandant des opérations de secours et chef de la région d’urgence de Gérone, Jordi Martín. 

L’objectif initial de cet exercice est d’appliquer les nouvelles procédures du plan de secours binational, mais pas que. Ces quatre heures de simulation ont permis de tester la procédure d’alerte, la mise en oeuvre des procédures internes des différentes structures de commandement et de coordination, l’exploitation ferroviaire et la communication conjointe entre les deux États.

C’est pourquoi les autorités des deux pays étaient sur place. Du côté français, il y avait la gendarmerie, les sapeurs-pompiers, le SAMU et le service interministériel de défense et de protection civile de la préfecture. Pour ce qui est du côté espagnol, ce sont la police nationale, la Guardia Civil, les Motos d’Esquadra, les bombers (services d’incendie et de secours municipal de la ville de Barcelone) et services d’urgence ainsi que deux drones de sauvetage qui étaient sur place.

Un exercice réussi haut la main selon Carlos Prieto et Clara Thomas, sous-préfète de Céret. Dans un communiqué, elle appuie sur « l’importance d’effectuer ce type d’exercices deux fois par an pour être préparés à faire face en toutes circonstances.

Jade David

Écrit par: Melvin Gardet

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