Mort de l’ourse Caramelles : la chambre d’agriculture réagit dans un communiqué

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Plus de trois ans après les faits, ce mardi 18 mars 2025, s’ouvre devant le tribunal judiciaire de Foix le procès des chasseurs mis en cause dans la mort de l’ourse Caramelles. Cet animal emblématique avait été abattu par un chasseur au cœur de la réserve du mont Valier, en Ariège, un événement qui avait suscité une vive émotion et relancé les tensions autour de la présence de l’ours dans les Pyrénées.

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À la veille de cette audience très attendue, la chambre d’agriculture de l’Ariège a tenu à exprimer sa position dans un communiqué. Elle estime que ce procès dépasse le simple cadre judiciaire et soulève une question bien plus vaste : celle de la place de l’homme dans les territoires de montagne.

« Par ce procès c’est bien la présence de l’homme dans nos territoires de montagne qui est en question. Nos montagnes ont depuis des siècles été ouverts, aménagés, humanisés. C’est ce qui les rend aujourd’hui accessibles, pastoraux, économiques, aptes à accueillir les touristes, riches d’une biodiversité exceptionnelle. Sans la présence de l’homme, ces espaces seraient restés sauvages, fermés, hostiles. C’est bien là ce que souhaitent les détracteurs du pastoralisme, de la chasse, de l’économie de nos territoires, et c’est tout l’enjeu de ce procès ».

Le communiqué insiste également sur la situation du chasseur concerné, décrite comme une victime collatérale d’un débat plus large. « Déjà marqué dans sa chair par la sauvagerie de l’ours qui l’a attaqué, il doit subir aujourd’hui la pression psychologique de ce procès. Sa place ne devrait pas être de se retrouver devant un tribunal ! », affirme la chambre d’agriculture. Ce procès s’annonce comme un moment clé dans la réflexion sur la cohabitation entre les activités humaines et la préservation de la faune sauvage.