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Mort de l’ourse Caramelles : deux jours de procès s’ouvrent ce mardi 18 mars

today17 mars 2025 à 9h47

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Le samedi 20 novembre 2021, une battue au sanglier, en partie menée dans la réserve du mont Valier en Ariège, avait tourné au drame : un chasseur a été grièvement blessé et l’ourse Caramelles retrouvée abattue. Plus de trois ans après les faits, ce mardi 18 mars 2025, seize chasseurs seront jugés devant le tribunal judiciaire de Foix, appelés à répondre de leur implication dans cet événement qui a profondément marqué le débat sur la présence de l’ours dans les Pyrénées.

Rappel des faits

Dans la vallée d’Estours, au-dessus du village de Seix, le 20 novembre 2021 aux alentours de15 h 30, un groupe de chasseurs mène une battue au sanglier lorsqu’un homme de 78 ans se retrouve face à l’ourse Caramelles et ses deux oursons. Se sentant menacée, la femelle charge, blessant grièvement le chasseur aux jambes, avec des morsures profondes à la cuisse gauche, ainsi qu’au tibia et au mollet de la jambe droite.

Cherchant à se défendre, l’homme tire deux coups de feu à bout portant. Si le premier tir n’a pas été fatal, le second a tué l’ourse sur le coup. Ce drame a une résonance particulière, car la mère de Caramelles, Mellba, avait elle aussi été tuée par balles en Haute-Garonne en 1997.

Deux jours de procès

Durant deux jours, ce procès examinera en détail la responsabilité des chasseurs dans la mort de cet animal protégé. Ils sont poursuivis pour destruction d’une espèce protégée et chasse sans autorisation dans une réserve domaniale, en l’occurrence celle du mont Valier, où la chasse est strictement réglementée par l’Office national des forêts.

Au-delà du simple cadre judiciaire, ce procès met une nouvelle fois en lumière l’épineux débat sur la cohabitation entre les activités humaines et la protection des espèces sauvages dans les Pyrénées. Les tensions entre pro et anti-ours risquent une fois de plus de s’exacerber, dans un contexte où chaque incident relance le débat sur la place du plantigrade dans la région.

Écrit par: Stephanie Leborne

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