Auterive. 11.000m² dédiés à l’enseignement : tout ce qu’il faut savoir sur le futur lycée Lydie Salvayre

Les travaux du futur lycée avancent à Auterive, en Haute-Garonne. Porté par la commune en 2018, le projet va se manifester dans la vie des habitants du sud de Toulouse et du nord de l’Ariège dès cette fin d’année 2025 avec la rentrée d’une partie des élèves qui vont rejoindre l’établissement. Ce qu’il faut savoir sur l’ouverture du dixième lycée neuf de la région Occitanie depuis 2016.

C’est un chantier important pour le sud de l’agglomération toulousaine et pour les élèves du lycée Pyrène de Pamiers (09). Le futur lycée d’Auterive, dans le Lauragais Haut-Garonnais, accueillera ses premiers élèves à la rentrée scolaire 2025. Il atteindra à terme les 1.050 élèves, sa pleine capacité d’accueil, une fois que toutes les classes d’enseignement général et professionnel seront ouvertes. Une nécessité, d’après la municipalité d’Auterive et les différentes collectivités territoriales impliquées dans le projet (Etat, région, département…), alors que la population du sud de Toulouse augmente en raison de l’étalement urbain, ce qui engendre parfois des temps de transport important pour les élèves et leurs parents.

« Il y avait 900 élèves au collège depuis bien longtemps, nous avions besoin de ce lycée, pour nos jeunes », expliquait le maire d’Auterive René Azéma à nos confrères de La Dépêche à l’occasion de la pose de la première pierre en janvier 2024, sur les friches agricoles où devaient démarrer les travaux. C’est d’ailleurs à cette même occasion que Carole Delga, présidente de la région Occitanie, avait annoncé que le lycée porterait le nom d’une femme. Révélé mi-février 2025, il va désormais être d’usage de désigner le futur lycée d’Auterive en tant que « Lycée Lydie Salvayre » (voir encadré). Un nom qui résonnera bien sûr dans le bassin sud de Toulouse, mais pas seulement…

Des communes de Haute-Garonne et d’Ariège impactées

Car le choix d’Auterive n’est pas un hasard. Situé à mi-chemin entre Toulouse et le nord du département de l’Ariège, le futur ensemble scolaire Lydie Salvayre sera donc le lycée de secteur de 24 communes, dont 13 dépendent actuellement de celui de Pamiers (Esperce, Grazac, Caujac, Gaillac-Toulza, Marliac, Mauvaisin, Cintegabelle, Aignes, Lézat sur Lèze, Saint-Quirc, Lissac, Labatut et Canté). Onze autres communes qui dépendent actuellement de trois établissements Haut-Garonnais vont aussi avoir Lydie Salvayre comme lycée de secteur (Auragne, Saint-Sulpice-sur-Lèze, Beaumont-sur-Lèze, Mauressac, Puydaniel, Lagrâce-Dieu, Miremont, Auterive, Auribail, Labruyère-Dorsa, Grépiac).

Forcément, cette nouvelle infrastructure scolaire redistribue les cartes et provoque des inquiétudes sur les conséquences de cette nouvelle carte scolaire sur les effectifs enseignants. Inquiétudes qui sont en ce moment remontées au rectorat de l’Académie de Toulouse, et qui devraient mener à ce qu’un certain nombre de professeurs victimes des fermetures de leurs classes puissent enseigner dans l’établissement flambant neuf d’Auterive.

11.000 m², un internat, des installations sportives…

Le lycée général et professionnel sera d’ailleurs doté de nombreux équipements et outils contemporain. Un effort a été effectué sur la conception environnementale des bâtiments, avec 18 kg/m² de matériaux biosourcé. L’Agence Régionale Aménagement Construction Occitanie souligne qu’il s’agit d’un bâtiment à énergie positive (dispositif BEPOS), ce qui signifie que le bâtiment produira plus d’énergie qu’il n’en consommera. L’installation des panneaux photovoltaïques sur 1.700 m² vient d’ailleurs d’être achevée.

Surtout, les équipements mis à la disposition des élèves expliquent la superficie du projet de 11.000 m² : outre les espaces administratifs et les salles de classe, une vie scolaire, un CDI, une maison des lycéens, un espace de restauration, un internat de 50 lits extensible à 100 lits, un pôle sportif, un pôle médico légal, un espace logistique et 15.960 m² d’espaces extérieurs vont aussi être aménagés. Coût des travaux : 52 millions d’euros. Le financement est intégralement réalisé par la région Occitanie, qui célèbrera en septembre l’ouverture de son dixième lycée neuf depuis l’année 2016.

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LYDIE SALVAYRE, UNE ENFANT D’OCCITANIE

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Enfant d’Auterive scolarisée à l’école de la commune, Lydie Salvayre a ensuite suivi des études de lettres à l’Université du Mirail de Toulouse. Un attrait pour la lecture et l’écriture dès le début de ses études, qui l’a menée à publier ses premiers ouvrages dans les années 70. Elle se fait remarquer avec « La puissance des mouches » en 1995, et obtient son premier grand succès en 2014 avec le roman « Pas Pleurer », qui lui a permis de remporter le prix Goncourt. En 2015, elle s’engage dans un des pans de son histoire (fille d’immigrés espagnols ayant fui la dictature franquiste) et prend part aux travaux du comité scientifique du mémorial de Rivesaltes (66). Carole Delga estime même qu’elle représente un « pur produit de la méritocratie républicaine » et qu’elle constitue « pour les jeunes de ce territoire un symbole fort, celui de tous les possibles, celui de la réussite, quel que soit son milieu d’origine. » En 2024, Lydie Salvayre fait son retour en librairie avec « Depuis toujours nous aimons les dimanches. » Elle est récompensée pour l’ensemble de son oeuvre avec le prix Marguerite Yourcenar 2024, qui lui a été remis chez elle, à Toulouse, à l’occasion du festival du Marathon des Mots.