Ariège

Occitanie. Carole Delga appelle à « rester fidèle à l’esprit Charlie » dans cette tribune

today15 janvier 2025 à 13h53

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10 ans après les attentats de Charlie Hebdo et une semaine après les hommages organisés dans toute la France et sud-ouest du pays, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, rappelle le devoir de « rester fidèle à l’esprit Charlie » dans une tribune accordée au journal Marianne.

Crédits : LEO ARCANGELI – REGION OCCITANIE

L’Occitanie n’oublie pas la mémoire des personnes disparues lors des attentats Charlie Hebdo en 2015. La semaine du 7 janvier déjà, où de nombreux hommages ont été organisés dans le Sud-Ouest, à commencer par Toulouse, Carcassonne et Pau. Pour achever cette semaine de commémoration, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, s’est exprimée dans une tribune dans le journal Marianne ce samedi 11 janvier. L’ancienne secrétaire d’Etat a profité de cette exposition pour rappeler « la force de l’esprit Charlie et ce qu’il implique pour les citoyens comme pour la classe politique. »

À travers ce plaidoyer, l’élue de la région appelle surtout à passer à l’acte, et particulièrement pour les femmes et hommes politiques : « Au fond, on a beau l’appeler de ses vœux, on a beau la marteler à coups de discours plus pompeux les uns que les autres, l’unité ne se décrète pas. Elle puise ses ressources et trouve sa force dans l’action et non dans l’incantation. »

Un soutien en hausse, mais encore fragile

Et même si Carole Delga souligne le manque de sincérité de la caste politique, elle célèbre tout de même l’augmentation générale du soutien à la liberté d’expression.

« Malgré d’autres attentats depuis, malgré un climat politique national et mondial toujours plus anxiogène, malgré les tensions et les fractures de nos sociétés, l’esprit Charlie demeure »

Carole delga, Présidente de la région occitanie

L’élue socialiste s’appuie ici sur un sondage publié cette semaine par IFOP/Fondation Jean Jaurès pour Charlie Hebdo. 76 % des français considèrent aujourd’hui la liberté d’expression et de caricature comme un droit fondamental, contre seulement 58 % en 2012.

"Il faut savoir accueillir ce résultat sans angélisme, mais avec optimisme et volontarisme" se réjouit-elle. Pourtant, la présidente de la région ne cache pas son inquiétude au sujet de l'héritage de ces valeurs : "Nous devons aider les jeunes à reprendre à leur tour, sûrement avec leurs mots et leurs codes, l’étendard de l’esprit Charlie et de la liberté d’expression. Parce que le sondage relève aussi une fracture générationnelle." Effectivement, 33 % des 18-35 ans considèrent qu’on ne peut pas dire et caricaturer sous couvert de la liberté d'expression, contre 24 % pour la moyenne nationale.

Rire et vivre, au-delà de la peur

Pour Carole Delga, le travail de mémoire est aussi nécessaire, car ces attaques se révèlent avoir une portée politique et surtout symbolique : "[Ces personnes ont été, ndlr.] assassinés parce que dessinateurs, journalistes, chroniqueurs, membres de l’équipe de Charlie Hebdo. Parce que policiers. Parce que juifs." Ainsi, le meilleur moyen d'y faire face serait de continuer d'assumer la liberté d'expression, de penser, d'écrire et de caricaturer : "Cette France qui, comme dit Riss, a envie de rire et donc envie de vivre. Voilà l’insoumission à la peur et le choix du courage !"

La tribune peut être lue dans son intégralité en cliquant ici. Elle est également disponible pour les abonnés au journal Marianne.

Florian Salvat

Écrit par: Melvin Gardet

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