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Ariège. Rentrée préfectorale: le préfet de l’Ariège Simon Bertoux fait le point sur les gros dossiers

today16 septembre 2024 à 18h40

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@Photo DR SL

Ce lundi 16 septembre, lors du traditionnel petit-déjeuner de rentrée, le préfet de l’Ariège, Simon Bertoux, a fait le point sur les dossiers prioritaires du département. Parmi les sujets abordés, la RN20, la fièvre catarrhale ovine (FCO) et la prédation ont été largement discutés, ainsi que les actions de l’État dans les domaines de l’économie, de la sécurité et du développement rural.

Simon Bertoux a rappelé que l’ensemble du département a été labellisé « Territoire d’industrie », une distinction qui apporte notamment des ressources pour accompagner la transition vers une industrie plus verte. Parmi les principaux projets économiques évoqués par l’État figurent l’inauguration de la « ZAE Gabriela 2 » à Pamiers, ainsi que la réalisation du projet industriel de Victor Lamego, « Geotex ». Ce projet vise à produire des géotextiles capables de remplacer des matériaux d’origine pétrochimique dans les secteurs de la construction et de l’agriculture, à Laroque d’Olmes. Pour soutenir cet investissement d’environ 20 millions d’euros, l’État a octroyé une subvention de 6 millions d’euros.

En parallèle, un recensement des projets à l’échelle départementale a révélé un « certain dynamisme », selon le préfet de l’Ariège. « Il y a un élan dans la création d’emplois sur ce territoire, de nombreux chefs d’entreprise développent leurs activités. Certains ont besoin d’aide, d’autres non (…). Nous allons soutenir certains d’entre eux à travers un appel à projets », a-t-il ajouté.

« Il est crucial de renforcer le travail social, les maraudes »

Le préfet a également mis en avant les efforts déployés pour renforcer la sécurité à travers des actions ciblées, notamment deux opérations « place nette ». À Foix, un trafic de stupéfiants a été démantelé, tandis qu’une opération a été menée sur la RN20. La présence des forces de l’ordre a été accrue dans les centres-villes, et des actions de nettoyage des tags ont été réalisées. À Foix, 75 verbalisations pour alcoolémie ont été effectuées cette année. Cependant, Simon Bertoux insiste sur l’importance d’intensifier le travail social pour traiter le problème des marginaux alcoolisés en centre-ville : « Le point de rassemblement devant le casino, très actif au printemps, a disparu depuis l’opération place nette. Bien qu’ils soient moins nombreux, ils sont désormais plus présents dans les rues commerçantes, impactant l’activité économique. Il s’agit d’un groupe de 5 ou 6 personnes, et il est crucial de renforcer le travail social, les maraudes, et de s’attaquer à leur addiction pour résoudre durablement ce problème. »

FCO, 15 à 60 % de perte selon les élevages

Parmi les sujets délicats figure la situation sanitaire des éleveurs, durement touchés depuis plusieurs mois par la fièvre catarrhale ovine (FCO). En Ariège, 471 foyers ont été identifiés. Depuis juin, la surmortalité des troupeaux atteint 3 650 ovins, avec des pertes variant de 15 à 60 % selon les élevages, fragilisant fortement de nombreux éleveurs. En réponse, le préfet a indiqué que des demandes de reconnaissance en tant que « cas de force majeure » peuvent être déposées pour certaines aides de la PAC. De plus, la profession a sollicité une aide d’urgence de l’État pour faire face à cette crise.

Ours : « la coexistence doit s’organiser »

« Il y aura durablement dans les Pyrénées à la fois l’ours et le pastoralisme, et bien que cette coexistence soit difficile, elle doit s’organiser », a insisté le préfet Simon Bertoux. Avant de présenter le bilan intermédiaire des pertes, le préfet de l’Ariège a souligné que les mesures de protection mises en place cette année ont contribué à une réduction des prédations. Parmi ces mesures figurent les dispositifs d’effarouchement autorisés par l’État en Ariège, et validés par le tribunal administratif de Toulouse. « Les éleveurs doivent mettre en place trois moyens de protection : la présence d’un berger, des chiens de garde, et des parcs lumineux pour la nuit, avant d’envisager l’effarouchement. C’est l’État qui l’autorise, et cet ensemble de mesures permet de réduire les prédations, comme on le constate un peu partout ».

Sur le plan chiffré, le bilan intermédiaire de la saison fait état de 286 dossiers traités, avec la disparition de 369 ovins, contre 500 à 1 000 les années précédentes. En revanche, le bilan est plus lourd pour les ruches, avec 59 ruches décimées, dont une trentaine attribuées à la présence de l’ours. « Ce que nous observons cette année, c’est un engagement des acteurs, avec la totalité des zones de prédation dotées d’au moins deux moyens de protection. Une grande partie des bergers et des éleveurs agissent pour protéger leurs troupeaux », a ajouté le préfet.

Déviation RN20 : la mise en chantier du tunnel de Quié mi 2025

Enfin, Simon Bertoux a abordé le projet de déviation de la RN20. Bien qu’il n’ait pas encore pu faire d’annonces officielles, il a confirmé que « deux projets sont en voie de lancement, avec un début des travaux prévu pour la mi-2025 : le tunnel de Quié et la suppression des ponts d’Ornolac et d’Ussat-les-Bains ». De plus, un protocole d’accord a été signé début juillet entre la Région et l’État, autorisé par le gouvernement, et une enquête publique sur les aspects environnementaux est prévue pour cet automne.

Écrit par: Stephanie Leborne

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