Haute-Garonne. L’inquiétude persiste face à la nouvelle carte scolaire pour la rentrée 2024

La nouvelle carte scolaire de Haute-Garonne devait être validée, ce mardi 11 juin, mais les représentants des parents d’élèves et les syndicats d’enseignants de Haute-Garonne ont boycotté le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale. Une réunion du CDEN qui devait être cruciale pour la mise en place de ce nouveau système d’affectation des élèves et des enseignants selon un secteur géographique.

La raison des oppositions est simple et critiquée par les plus concernés depuis quelques mois ; 200 classes sont menacées de fermeture pour permettre d’en ouvrir d’autres ailleurs. 600 élèves seront impactés et rejoindront d’autres classes dans les écoles de Haute-Garonne et de Toulouse à la rentrée 2024. C’est ce qu’a annoncé le Directeur Académique de Services de l’Éducation nationale (Dasen) de la Haute-Garonne lors d’une conférence de presse qui s’est tenue lundi 6 février 2024. Un nombre qui s’alourdit chaque jour. Fermetures de classe, annulation d’ouvertures, mais aussi effectifs élevés ou encore manque d’accompagnants d’élèves en situation de handicap dans les écoles… Pour les enseignants comme pour les parents d’élèves, les inquiétudes sont nombreuses.

Parmi les concernés, les grands perdants sont ceux des quartiers prioritaires. « Dans les écoles du secteur nord de Toulouse, de nombreux élèves sont en situation précaire et en difficulté d’apprentissage. Supprimer une classe, signifie de la surcharge et des conditions de travail encore plus dégradées » détaille Alexia Seguin, co-secrétaire départemental de la FSU/SNUIPP.

Une situation inacceptable autant pour les professeurs, que pour les parents d’élèves aux quatre coins de l’Occitanie.

Tout le département uni

Les écoles maternelles d’Aurignac, de Cazères, de Launac se sont par exemple mobilisés. C’est aussi le cas des écoles élémentaire (Blagnac, Lanta Paulhac) et des collèges et lycées. Des mobilisations ouvertes à tous depuis février. Professeurs, élèves et parents d’élèves, ils sont à chaque fois des centaines à se rendre à Toulouse, et dans les villages environnants, manifester contre cette nouvelle carte.

Selon les syndicats, la mobilisation des derniers mois a payé puisque des projets de fermeture pourraient être suspendus par le Dasen. Les syndicats entendent toutefois maintenir la pression. Ils appellent à une nouvelle journée de grève et une nouvelle mobilisation devant le rectorat de Toulouse le 20 juin prochain, jour où la carte scolaire doit être définitivement validée.

Raphaëlle Savary