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Mardi, une assemblée générale est organisée à l’établissement Polytechnique Toulouse pour s’opposer à sa transformation en école Centrale. Raphaël Maurin, co-secrétaire général de la CGT Toulouse INP revient sur « l’état alarmant de la situation ».
Le projet de transformation de Polytechnique, situé 6 All. Émile Monso, à Toulouse en école Centrale a été lancé en décembre 2021. Depuis, le projet entre vote pour et vote contre de la part du conseil d’administration INP. Si en juillet 2022, la transformation est actée, en mai 2023, le vote s’inverse. Cette année-là, le conseil entend les revendications des représentants du personnel de l’INP, dont Raphaël Maurin. Il y a un an et encore aujourd’hui « je ne comprends pas très bien pourquoi changer alors qu’on est un établissement qui fonctionne, reconnu, attractif et que nous n’avons pas de mal à placer nos étudiants sortis d’études. » s’étonne le , co-secrétaire général de la CGT Toulouse INP.
Pourtant, en février dernier, le projet est relancé par la présidence. Une relance que Raphaël Morin ne comprend une nouvelle fois pas.
« La présidence à parfois appuyée sur des soucis de coopérations entre les différents instituts polytechniques, mais ça ne suffit pas à justifier le changement complet du modèle de formation, de changer notre statut ou même d’augmenter les frais d’inscriptions »
Entre absences à répétition, états de stress violent et violences verbales en réunion… Les répercussions de ce projet sont nombreuses sur le personnel « qui ne se sent pas entendu, ni même considéré », explique Raphaël. Des alertes sont envoyées depuis deux ans à la présidence et malgré un consensus de la part de l’organisation syndical sur l’état psychologique global, le projet n’a pas été stoppé définitivement ou temporairement. « Un manque de réaction », selon le syndicat INP, de la part de la direction « qui nous a poussé à demander une expertise en juin dernier à un cabinet indépendant », ajoute-t-il. Présenté le vendredi 17 mai, l’expertise conclut « Nous ne sommes plus au stade de risque grave mais au stade d’une souffrance effective pouvant ouvrir sur des passages à l’acte ».
Néanmoins, depuis le 17 mai la situation n’a pas évolué et Raphaël Maurin se demande « comment expliquer un tel choix, celui de continuer la transformation en école Centrale, mise à part le fait que la gouvernance est très isolée de la réalité et n’a pas rendu visite aux enseignants depuis longtemps. ». Une inaction encore plus difficile à comprendre aujourd’hui pour l’ensemble du personnel, car si en février « le syndicat pouvait entendre les accusations d’un manque de partialité de la part du personnel, le fait que le cabinet a été choisi en collaboration avec la présidence et qu’il ne soit pas écouté, ça, c’est catastrophique. », se désole Raphaël.
Le projet devait être, une nouvelle fois, voté vendredi 24 mai dernier, mais, pour détourner une manifestation prévue par le syndicat INP, la direction a décidé de déplacer l’adoption ou non de cette modification. « Conscient qu’on ne se fera plus entendre à coups de manifestations, nous avons levé notre appel à la grève », s’attriste le co-secrétaire du syndicat, Raphaël. Une mise en pause temporaire « pour s’inscrire dans une démarche plus longue », affirme-t-il, qui permettrait aux concernés de créer, mardi, une assemblée générale. Avec la mise en place d’un groupe de réunion, le syndicat espère que « plus de concertation, de coalition, permettrait de redonner espoir à certains et d’être pris aux sérieux ».
Raphaëlle Savary
Écrit par: Klervie Vappreau
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