Profil de Montésinos: « elle montre un manque d’authenticité et du théâtralisme »

Une fois le profil psychologique de Jean-Paul Vidal mis au grand jour, les docteurs et psychiatres Geneviève Peresson et Olivier Teillet se sont concentrés sur celui de Marie-Josée Montésinos, la seconde accusée, pointée comme étant celle qui aurait orchestré l’opération. « Un profil complexe », confirmeront les deux experts, sans qu’il n’y ait pour autant de trouble mental au moment des faits qui auraient pu altérer son discernement, préciseront ils.

Marie Josée Montésinos abusée par son père de ses 9 ans à ses 12 ans

« Ce fut un entretien particulièrement long, particulièrement riche avec une personne qui voulait parler, notamment sur des positions qui la pose en victime », confiera le Dr Olivier Teillet, contrairement au docteur Geneviève Peresson qui relatera une entrevue difficile avec une personne « fuyante, qui tient l’autre et suscite de l’irritabilité durant l’entretien ».

Marie Josée Montesinos décrit aux psychiatres une enfance difficile. Issue d’une famille nombreuse et recomposée, Marie Josée Montesinos a le même père que ses cousins germains, puisque sa mère à une relation avec le mari de sa sœur. Une situation délicate, qui marquera l’infirmière, qui fera très souvent référence dans ses discours « aux enfants de la honte », en parlant d’elle et de ses frères et sœurs. La cour apprendra que Marie Josée Montesinos a été abusée sexuellement par son père de ses 9 ans à ses 12 ans.

elle réagit comme si rien ne s’était pas passé

Mariée à l’âge de 16 ans, Marie Josée Montesinos a vécu en Italie avec son mari, puis en Suisse, avant de revenir en France. Ils divorcent, mais elle reste vivre avec lui car ilsont ensemble une fille unique Déborah.

Le docteur Peresson met en avant un profil psychologique problématique. « Autant Jean-Paul Vidal avait présenté de la culpabilité lors de son audition, mais pas elle. Elle a continué a travailler, elle n’y a pas pensé, elle réagit comme si rien ne s’était pas passé. Et nous n’avons pas constaté d’état d’angoisse relative ».

Sous prozac depuis la naissance de sa fille, Marie-Josée Montesinos a selon elle, des comportements manipulateurs :« A part pour sa fille, ses capacités d’empathie sont réduites, et elle montre un manque d’authenticité, des signes narcissiques, et du théâtralisme ».

En conclusion, les deux experts acteront unanimement un profil narcissique avec une composante psychopathie »  : « Nous n’avons toutefois noté aucun élément qui puisse permettre d’évoquer un trouble psychotique et son contact à la réalité n’est absolument pas altéré ».

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