Puigmal 2900 : c’est officiellement terminé

Le Puigmal, la plus haute station de ski des Pyrénées-Orientales, a été placée en liquidation judiciaire. La casse d’un télésiège combinée à un manque de neige l’an passé ont eu raison des efforts des six investisseurs qui avaient repris la station en 2021. 

C’est avec une immense tristesse que nous annonçons la fin du Projet Puigmal2900. La liquidation judiciaire de la société a été prononcée par le tribunal de commerce de Perpignan ce 19 octobre 2023. Nous tenons à remercier nos salariés qui ont travaillé très consciencieusement jusqu’au dernier jour, les 169 Socios français et espagnols qui ont supporté le financement et l’activité du Puigmal2900, la dizaine de saisonniers qui ont fait tourner le domaine pour le grand plaisir de nos 7 000 clients, notre partenaire restauration Riberach qui avait créé une offre gastronomique très largement appréciée, et bien sur les habitants locaux autour du village de ERR qui se sont mobilisés pour faire revivre leur montagne. Merci à notre banque, à la BPI et aux services de la préfecture pour leur soutien. 

Auparavant gérée par des communes alentours, la station qui culmine à 2.700 mètres avait fermé en 2013 à cause d’une dette de 9,2 millions d’euros, due notamment à un manque de neige sur plusieurs saisons. Les six investisseurs de Puigmal 2900 avaient repris la station en 2021, sous la forme d’une délégation de service public, avec un projet de diversification des activités pour moins dépendre du climat. Le succès d’estime était là et les amoureux de la montagne ont plébiscité ce retour du Puigmal autour d’une offre de montagne sportive (altitude, free ride), raisonnée (quelques remontées mécaniques, peu de neige artificielle), dans le respect de l’environnement exceptionnel du parc naturel régional de Cerdagne.

Malgré nos investissements personnels et des socios supérieurs à un million d’euros, nous n’avons pas réussi à résoudre l’équation économique devenue impossible cette saison ou les couts notamment d’énergie ont explosé. Nous n’avons plus la capacité de financer et d’assurer la gestion de la société et avons dû nous résoudre à nous présenter au tribunal de commerce la semaine dernière. Enfin, nous regrettons évidemment de n’avoir pas réussi à convaincre un repreneur et les collectivités Locales, Intercommunales, Départementales et Régionales de soutenir clairement ce projet de territoire, économe, éco-responsable, créateur d’emplois, franco-espagnol. Les priorités semblent être ailleurs.