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Insolite. Du CBD produit à partir de chanvre 100 % ariégeois !

today13 juin 2024 à 10h39

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C’est une toute jeune entreprise qui surfe sur un marché florissant. ‘C Bien D’ici’ propose des fleurs et de l’huile de CBD issus d’une culture de chanvre située à Brassac, en Ariège.

Du CBD 100% ariégeois, c’est la promesse de Célia Sentenac-Réou, une productrice de chanvre installée à Brassac. Après 15 années dans le commerce à Toulouse, elle a décidé de retourner en Ariège il y a deux ans, poussée par l’envie de faire un métier proche de la nature. Elle a donc créé son entreprise C Bien D’ici. Et les premières récoltes ont poussé facilement selon la chef d’entreprise.

« Le chanvre est une plante qui pousse très vite. En quelques mois, elle est à maturité. Début juin nous mettons les plants en terre, et nous commençons à récolter entre mi-septembre et mi-octobre. Il y a donc largement assez de lumière et de chaleur en Ariège pour faire cette culture. Je peux tout faire pousser en extérieur. »

Célia Sentenac-Réou, C Bien D’ici.

De pieds plantés dans le jardin de la maison, l’entreprise s’est professionnalisée et dispose à présent d’un terrain agricole pour ses cultures. Mais les produits de l’entreprise restent issus d’une fabrication artisanale puisque la transformation du chanvre est réalisée dans le cuisine de Célia. Rien à voir, donc, avec les fabricants industriels, de plus en plus nombreux à s’intéresser à la France depuis la légalisation du CBD en 2022. « Sur une culture bien-être (culture à fleurs), nous avons besoin de beaucoup moins de surface, et les plants vont être espacés d’1m20 à 1m80 pour que la plante puisse bien se développer. Cela permet d’obtenir de belles fleurs », explique-t-elle.

Des fleurs qu’il ne faut tout de même pas laisser pousser jusqu’à leur terme. La réglementation française impose effectivement que le produit fini ne dépasse pas une teneur en THC de 0,3 %. Une réglementation trop stricte selon elle, car incohérente avec les caractéristiques de cette plante.

« Si on la laisse vraiment pousser à maturité pour obtenir ce que recherche les clients (parfum, densité) elle va dépasser le taux maximal de THC autorisé. Si ça dépasse, nous devons transformer la matière pour que le produit fini soit bien sous cette limite. »

Célia Sentenac-Réou, productrice de chanvre en Ariège

Si pour l’instant, le commerce de Célia ne propose que des fleurs et de l’huile de CBD, cela pourrait bientôt changer avec, dans quelques mois, un savon, et pourquoi pas ensuite du sirop ou de la bière… toujours à base de chanvre. Comptez tout de même 35 euros les 10 grammes de fleurs à faire infuser. Le prix d’une production locale et naturelle.

Écrit par: Melvin Gardet

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