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FERUS : L’association dresse un bilan favorable de la présence de l’ours dans les Pyrénées

today13 juin 2024 à 11h53 1

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Du 7 juillet au 19 août 2023, de nombreux éco bénévoles se sont rendus dans toutes les Pyrénées pour réaliser « un baromètre d’acceptation de l’ours sur le territoire ». Patrick Leyrissoux, vice-président de l’associons FERUS, revient sur ce bilan positif.

Depuis 2003, l’association FERUS a réunie l’association de Défense des Ours dans les Pyrénées (DOF) créée en 1989 et le Groupe Loup France défense dans les Alpes  (GLFDA) de 1993, autour de la protection des deux grands prédateurs français, ainsi que le lynx.

Parmi leurs projets, le programme Parole d’Ours dont le bilan annuel communiqué, le 4 juin dernier, « n’a jamais été aussi positif et démontrant autant la réalité », selon Patrick Leyrissoux – vice-président et coordinateur de l’association.

Mis en place en 2008, Parole d’ours est un groupement de défense et de partage d’information sur l’ours brun des montagnes pyrénéennes. Chaque année, pendant 6 à 7 semaines, un groupement de 3 bénévoles et un encadrant traverse son département/sa ville, pendant 7 jours, à la rencontre des habitants. Entre les marchés, les commerces et les chemins de randonnées, les bénévoles trouvent des personnes à qui distribuer de la documentation, ainsi qu’un questionnaire. Plus de mille deux cents personnes ont alors répondu cette année à si, selon eux, la présence de l’ours était ou non légitime, s’ils avaient des craintes pour leur sécurité et le pastoralisme de la région affirme le collectif. « Parmi les personnes interrogées 50% habitent ici, mais 50 autres % sont en vacances dans les environs. Leur avis est tout aussi important, car le territoire vie du tourisme et donc l’ours est au cœur des questionnements. » insiste Patrick Leyrissoux.

« Les réponses étudiées depuis quelques mois, l’association est ravie de partager les résultats obtenus »

70 à 80% des sondés sont favorables et considèrent l’ours brun comme un patrimoine du territoire. Si certains n’ont pas souhaité répondre, seuls 9% se disent aujourd’hui anti-ours, contre 20% lors du premier sondage en 2008, défend le collectif. Un résultat « qui n’est pas étonnant », selon Patrick Leyrissoux, « quand on sait que ces animaux ne font qu’une dizaine de morts par ans dans le monde », et « que le fantasme des associations anti-ours virulentes, notamment en Haute-Ariège, disparaît peu à peu ».

Système d’éco-bénévolat

« Le second bilan, qu’on souhaite mettre en avant, est celui sur les éco-bénévoles », ajoute le vice-président de Parole D’ours. Chaque année, l’association cherche des personnes mobiles pour les positionner sur des programmes d’éducation « à la population et à eux même », souligne Patrick Leyrissoux. Car, avant de se rendre dans les villages pyrénéens, les bénévoles ont une semaine de formations et une sortie dans la forêt pyrénéenne afin de comprendre le lien important entre l’ours et la biodiversité. Pendant leur temps de mission, les bénévoles sont logés par FERUS dans une maison de village. En 2023, 14 bénévoles, de 22 à 68 ans, ont agi sur le terrain. 70 000 plaquettes d’information ont été diffusées. Des actions de sensibilisation ont été menées sur 30 marchés différents, 4 manifestations et 3 départs de randonnées.

Pour cette nouvelle édition, 2024, certaines zones ont encore besoin de bénévoles. « Il suffit d’être majeur et motivé », souligne Patrick Leyrissoux.

Raphaëlle Savary

Écrit par: Klervie Vappreau

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